Non. Trump n’est pas imprévisible. Non, il n’est pas provocateur, ce n’est pas un clown pas plus que ne l’étaient Hitler et Mussolini.
J’ai l’impression que tout le monde a oublié l’attaque du Capitol en janvier 2021, rangeant cet évènement dans le tiroir des inévitables débordements.
Il va falloir s’y habituer, Trump fait exactement la politique qu’il avait annoncé et à laquelle nous n’avions pas envie de croire ; une politique réactionnaire sur le plan idéologique, avec un volet économique libertarien mais autoritaire en matière social ; une politique mercantile et prédatrice à l’égard des autres pays comme à l’égard des plus modestes dans son pays.
Il se veut leader, ordonateur de tout, le chef, le guide. Il ordonne et se moque des institutions. Ses associés le vénèrent, font du zèle et de la surenchère. Le peuple qui l’a élu ne va sûrement pas s’en détourner car c’est un remarquable animateur de télé. Il parle comme on le fait au bistro entre potes de circonstance. Il sait séduire avec les medias, dire ce que ses concitoyens veulent entendre.
Ne comptons pas sur les institutions américaines pour le réguler. Dune part, il tient la cours suprême et les chambres, d’autre part les institutions démocratiques n’ont de force que lorsqu’elles sont soutenues par le peuple. Ce peuple fasciné par son chef.
Son discours fait mouche car il règle tous les problèmes du moment avec des solutions simplistes. La loi du plus fort lui convient d’autant plus qu’il pense être le plus fort et qu’elle prend ses racines dans le mythe de la conquête de l’ouest.
La guerre en Ukraine peut se terminer rapidement par la victoire des Russes, Gaza par celle des Israéliens et le déplacement des populations; les migrations par les expulsions sans droits; le deficit par les droits de douane…
Jusqu’où peut-il aller ? Jusqu’à ce que le rapport de force lui devienne défavorable: opposition politique, difficultés économique… Mais l’alliance qu’il a réussi à tisser lui donne une force incroyable. Celles-ci est d’autant plus solide quelle est basée sur les intérêts d’ une classe de financiers et d’industriels, une alliance des milliardaire et que l’opposition est peut-être importante réunie mais incapable aujourd’hui de se rassembler autour d’un discours alternatif crédible.
Trump est une sorte de séducteur politique, de guru. Face à ce genre de phénomène, les oppositions démocratiques sont souvent fragilisées.
Il n’est pas isolé, il séduit au delà des États-Unis, il séduit de nombreux partis d’extrême droite en Europe et ailleurs. Des intellectuels qui sont généralement liés aux intérêts des ultra-riches comme Boloré en France. Il séduit les milliardaires qui dirigent le Monde ou veulent y parvenir, etc.
Conclusion: la résistance va être difficile. Ça va tanguer. Nous devons nous préparer au gros temps, à la tempête.
Bravo Pascal pour ton analyse comme toujours pertinente.
Et maintenant que fait-t-on?
Mon père m’a toujours dit
« C’est dans les tempêtes qu’on voit les bons capitaines ».
Et voici mes questions :
Que sauvons nous en priorité?
Qu’avons nous comme réserves?
Quel est le cap?
Qui est le capitaine?
Faut il baisser les voiles et attendre la fin de la tempête?
A qui demandons-nous de l’aide?
Je pense qu’il faut agir maintenant avant que cette tempête ne se transforme en tsunami.
Chers amis, je suis à votre disposition
Agnès