Je réside au Brésil parce que je m’y sens chez moi, accueillie par ce peuple hospitalier, xénophile(1), amoureux de la vie, de la danse, de la musique, fruit du merveilleux métissage de trois racines -indigène, blanche et noire- célébré par Gilberto Gil (2) comme la richesse de ce grand pays.
Témoignage d’une amie française témoignant de là-bas.
Ce Brésil que j’aime est devenu minoritaire et terriblement menacé le dimanche 7 octobre quand sont tombés les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Nous avions vu venir le danger mais nous n’étions pas préparés à ce que le vote pour Bolsonaro soit si élevé. Inutile de redire ici ce que tout le monde a déjà lu ou entendu sur ce candidat raciste, fasciste, misogyne, qui prône l’usage de la torture, qui propose pour arrêter la délinquance que tous portent des armes, et qui promet le pire des sorts à tous ceux qui ne sont pas ses partisans. Dans la nuit même, des agressions racistes et sexistes se sont multipliées, nous avons en particulier pleuré l’assassinat du Mestre Moa à Bahia (3).
Je ne parviens pas à me sortir de la tête la chanson de Jean Ferrat : « ma France » :
« celle dont Monsieur Thiers a dit
qu’on la fusille,
ma France »
et celui que Bolsonaro souhaite publiquement éliminer, « mon Brésil » : que lui est-il arrivé ?
Je passe ce vendredi 19 à Santarem où je vais faire courses et démarches quand il le faut. Dans cette ville sans grâce, ancien comptoir installé par les Portugais au confluent du Tapajos et de l’Amazone, je m’offre chaque fois le plaisir d’aller boire un « guarana » (4) dans le kiosque de la rue piétonne tenu par deux femmes qui sont à la longue devenues comme des amies. Bloquées dans leur kiosque, par une chaleur torride, un nombre d’heures incalculable pour un gain misérable, elles sont pour moi représentatives de ce peuple exploité mais digne auquel les gouvernements du PT ont commencé à accorder des droits.
« Pour qui allez-vous voter ?
-Nous allons voter nul-Mais pourquoi ?
-Les deux candidats sont mauvais ; il aurait fallu tout changer ! »
Je tombe des nues et me lance dans un long récit des attaques misogynes de Bolsonaro et de l’offensive qu’il promet contre les droits des travailleurs…qui semble plutôt plonger ces deux femmes dans la gêne. Je sens à quel point elles ont été perméables au flot de propagande anti PT. Elles baissent la tête et préfèrent changer de conversation.
Je remonte une rue commerçante et m’arrête à l’imprimerie dont je suis une cliente habituelle. Le gérant manifeste sa joie de me revoir, demande affectueusement des nouvelles de ma fille ; cet homme toujours prêt à rendre service est la cordialité même.
« Vous allez voter pour qui ?
– Pour Bolsonaro
– Pourquoi ?
– Ben, on ne l’a jamais essayé. Les autres n’ont pas tenu leurs promesses, alors on va voir avec celui-là… »
(argument que j’avais entendu en France il y a deux ans pour expliquer un vote Le Pen)
La matinée commence à me paraître lourde…
De retour chez moi, dans mon village, en autobus, je repasse dans ma tête les multiples analyses, pour la plupart fort éclairantes, qui ont été publiées dès le soir du premier tour, certaines reprenant des critiques adressées au PT depuis déjà des années. Toutes sont pertinentes, chacune éclairant une facette de la réalité. Je reprends pêle-mêle :
L’utilisation des médias sociaux
Les médias brésiliens ont été chargés de construire un récit anti PT que Bolsonaro a réussi à canaliser en sa faveur, grâce à une campagne menée -dit-on- par le génie qui a monté auparavant celle de Trump !
Bolsonaro a recours – d’une manière tout à fait illégale dont la sanction devrait être l’annulation pure et simple de sa candidature si les institutions brésiliennes fonctionnaient- à des entreprises privées qui bombardent de fake news les réseaux sociaux : attaques personnelles d’une bassesse inouïe contre Haddad, candidat du PT, mensonges éhontés sur ce qui suivrait son éventuelle victoire. A titre d’exemple : si la gauche revient au pouvoir, vous serez comme les Vénézuélien(ne)s qui meurent de faim, sont contraints à l’exil et doivent se prostituer en masse pour survivre (c’est curieux, ça me rappelle la dernière peau de banane glissée à Jean Luc Melenchon à la fin de la campagne pour la présidentielle française : « vous êtes un admirateur de Castro et de Chavez : c’est la même dictature que vous voulez instaurer en France ? »).
La classe dominante a fait le choix de rompre le pacte social construit par les gouvernements du PT, excluant du même coup les pratiques démocratiques comme moyen de résoudre les conflits. Cela a commencé avec le coup d’état institutionnel contre la présidente Dilma Roussef et a trouvé son point d’orgue dans la condamnation puis l’incarcération, sans le moindre fondement valable, de l’ex-président Lula.
De larges couches sociales, en particulier de la classe moyenne, travaillées par les médias, ont associé tous les partis à la corruption et en sont venues à exprimer un rejet de la classe politique (qui n’est pas sans rappeler la situation d’autres pays d’Amérique et d’Europe) et se sont surtout convaincues que PT=corruption.
La campagne de Bolsonaro s’alimente du courant qui identifie les luttes sociales -celles des Indigènes, des Afrodescendants, des homosexuels, des femmes, des jeunes, des sans terre et des sans toit- à l’insécurité, à la criminalité, à une menace aux fondements mêmes de la société : propriété privée, famille, patrie. La criminalisation des luttes sociales est, comme on le sait, l’une des bases du retour à l’obscurantisme dans les pays dits démocratiques.
L’Empire nord-américain est en pleine reconquête de son pré-carré sud-américain, depuis le coup d’état contre le président Zelaya au Honduras. Sa principale cible est le Venezuela avant et après la mort d’Hugo Chavez. Il est clair que les Etats Unis veulent reprendre le contrôle d’un pays qui est presque un sous-continent et qui de tous points de vue -économique, militaire, diplomatique- constitue pour eux un enjeu majeur. Bolsonaro a déjà promis à Trump une base militaire en Amazonie. L’attaque du Venezuela depuis la Colombie et le Brésil -seul moyen restant aux Etats Unis pour liquider le chavisme, vu l’incapacité avérée de l’opposition vénézuélienne à remplir cette mission- est un scénario que la victoire de Bolsonaro placerait au premier plan de l’agenda.
Le poids de l’Histoire est aussi évoqué : la dictature n’a jamais vraiment été remise en cause : pas de « Commission de la vérité » sur les crimes commis par l’armée, pas ou infiniment peu de travail de mémoire…Il faudrait aussi évoquer la persistance des structures coloniales et de l’esclavage, si tardivement aboli au Brésil et encore largement pratiqué par des propriétaires terriens.
Les erreurs du « lulisme » pèsent leur poids
-ne pas avoir perçu la charge de mécontentement qu’exprimèrent les grèves dont l’origine fut la protestation fort légitime contre l’augmentation du prix du transport public
-ne pas avoir pu, si non dégager le PT du système endémique de corruption des partis, du moins lancer un travail critique sur ce thème pour assainir la vie politique brésilienne
-ne pas avoir osé rompre le pacte avec la bourgeoisie en s’appuyant sur les forces sociales en lutte et en développant une conscience politique populaire. Ce travail n’a pas été fait, les gouvernements du PT s’en sont tenus à une politique « assistancialiste ».
Une illustration : un sondage a été récemment consacré au programme « Bolsa familia » qui consistait en l’octroi d’une bourse mensuelle à la mère de famille qui garantissait que ses enfants soient scolarisés et qui fut l’outil majeur de Lula pour sortir de la misère des dizaines de millions de ses concitoyens.
Je cite de mémoire, approximativement, les résultats : taux de satisfaction : supérieur à 90%
A qui attribuez-vous l’aide que vous avez reçue ? « À Dieu » pour près de 60%
Pour un pays qui a donné au monde l’un de ses plus grands pédagogues, Paulo Freire, il est triste de voir que ce potentiel populaire de conscience critique et d’esprit de lutte a été laissé à l’abandon.
Les gouvernements du PT ont même affaibli le mouvement social en drainant vers des tâches gouvernementales et bureaucratiques la crème des militants.
Le flot de messages d’amis inquiets ou atterrés, Suisses, Italiens, Espagnols, Français, confirme ma pensée : le Brexit, l’élection de Trump, le nouveau gouvernement italien, la participation de l’extrême-droite à la majorité des gouvernements d’Europe relèvent d’un processus global dont Bolsonaro est une manifestation de plus.
Une grande partie de l’humanité se sent victime de la globalisation néo-libérale, ne croit pas ou ne croit plus à l’alternative proposée par les partis de gauche et se jette dans les bras d’une extrême-droite qui propose des solutions fort peu nouvelles : empêcher l’immigration et mettre au pas tous les récalcitrants. Deux millions de chômeurs ? La solution c’est de détruire les deux millions de juifs du pays : propagande nazi des années 1930…
S’est développée la conscience diffuse que, quel que soit le gouvernement qu’on élit, sa marge de manœuvre sera extrêmement réduite et il sera contraint, d’une manière ou d’une autre, à appliquer strictement la politique imposée par l’oligarchie financière qui est au-dessus des gouvernements et dirige véritablement les affaires du monde. Cela conduit évidemment à une dépolitisation et à une démobilisation qui rendent encore plus aisée la domination des peuples par cette caste : le fameux 1% fustigé par le mouvement « Ocupy Wall Street ».
On pourra insister sur la nécessaire autocritique du PT et gloser sur les erreurs commises par les gouvernements progressistes d’Amérique du Sud. Mais la crise est bien plus ample et nous ne pourrons faire l’économie d’une révision radicale des conceptions politiques et philosophiques qui ont guidé ces gouvernements. Au premier chef, vu l’urgence écologique, il faut savoir ce que l’on désire quand on promet le développement. Oui, tout organisme vivant naît, se développe et meurt. Oui, il faut d’abord satisfaire les besoins fondamentaux des êtres humains : l’eau potable, la nourriture, la santé, l’éducation, la culture… Les zapatistes en énuméraient dix ; le pape François évoque les trois T : Terre, Travail, Toit ; Emiliano Zapata animait une troupe qui revendiquait « Tierra y Libertad ». Oui, c’est trop facile quand on a toujours mangé à sa faim et qu’on a pu étudier sans entrave, de critiquer des gouvernements qui améliorent le niveau de vie des plus démunis, même si c’est au prix d’entorses à l’idéal du « buen vivir » qu’ils ont eux-mêmes prôné. Mais de quel développement les peuples ont-ils besoin ? Que chacun ait un téléphone portable et s’endette pour posséder une voiture ? Ou, comme le dit un chef du peuple munduruku, en lutte au Brésil contre les grands barrages inutiles sur le rio Tapajos qui feraient disparaître le territoire et les lieux sacrés de ce peuple: « pour nous le développement c’es une rivière propre, des aliments non-contaminés ». Le Buen vivir a trois piliers : vivre en harmonie avec soi-même, avec les autres et avec la Nature (5).
Au-delà de l’élection de dimanche prochain, il y a lieu de se demander si nous -gens de gauche (6)- avons une réponse à la crise systémique du capitalisme apte à être reçue par l’immense majorité de l’humanité victime de ce système. La première idée qui vient à l’esprit est qu’aucune réponse ne sera reçue qui ne soit pas élaborée et construite par cette même majorité. Avec quelles nouvelles formes de participation ? C’est cela qui reste à inventer, mais il existe bien des pistes : les peuples qui pratiquent la prise de décision par consensus (peuples andins) et les Zapatistes en lutte qui offrent, avec leur « mandar obedeciendo », des clés essentielles pour l’exercice du pouvoir ou -pour être plus exact- de la représentation, ont déjà une tradition de pratiques participatives dont nous serions bien inspirés de prendre de la graine.
Une partie du problème auquel le Brésil est affronté actuellement vient du fait que les églises et les fanatismes racistes, machistes et homophobes s’avèrent plus convaincants que nos récits socialistes ou communistes, dépourvus d’une dimension spirituelle mobilisatrice.
Dans un article daté du 16 octobre intitulé « Bolsonaro et la crise de la civilisation prédatrice et patriarcale » publié en espagnol par ALAINET et dont je recommande vivement la lecture (7), Fernando Dorado pose des questions essentielles et suggère en particulier que les dirigeants néo-fascistes sont confortés par l’absence d’une proposition transcendante et transformatrice émanant de la majorité : la majorité que nous sommes, les 99%…
La réponse qui grandit à vue d’oeil sur toute la planète consiste à ne pas attendre et à changer, à toutes les échelles possibles depuis l’échelle individuelle, nos pratiques : notre manière de produire, de consommer, de gérer nos déchets, de nous déplacer, de nous instruire, de nous gouverner, pour en quelque sorte nous soustraire au système capitaliste, à ses banques et à ses crises.
C’est ce que nous pratiquons le mieux possible dans mon village alternatif comme dans des milliers d’autres lieux sur la Terre.
L’articulation entre ce mouvement mondial de création de nouveaux paradigmes et la politique dans le sens classique du terme est un thème prioritaire pour qui aujourd’hui veut penser l’avenir de notre humanité.
Mon propos aujourd’hui était seulement d’effleurer ce thème. Et voilà qu’un ami français m’envoie ce texte extrait des « particules élémentaires » de M. Houellebecq, qui résonne tellement avec ce questionnement que je me permets de le recopier ici :
« Les mutations métaphysiques -c’est-à-dire les transformations radicales et globales de la vision du monde adoptée par le plus grand nombre-sont rares dans l’histoire de l’humanité(…) Dès lors qu’une mutation métaphysique s’est produite, elle se développe sans rencontrer de résistance jusqu’à ses conséquences ultimes. Elle balaie sans même y prêter attention les systèmes économiques et politiques, les jugements esthétiques, les hiérarchies sociales. Aucune force humaine ne peut interrompre son cours -aucune autre force que l’apparition d’une nouvelle mutation métaphysique » et l’ami d’ajouter : « Trump, Orban…peut-être Bolsonaro, sont ou seront des épiphénomènes de notre troisième mutation métaphysique. Le prix à payer est incalculable car le raz-de-marée balaiera tout ce qui n’est pas puissamment enraciné » (8)
Césarienne de confort … pour le médecin
Avant de quitter Santarem, je suis passée par une quincaillerie à la recherche d’un filet de pêche pour un ami. La vendeuse blonde a la pâleur, la douceur et l’expression de lassitude de nombre de femmes en fin de grossesse. J’engage la conversation sur le mode sororité :
« Ma fille aussi est enceinte. Parabens ! (9) Quand votre bébé va-t-il naître ?
Je m’attends à une réponse du type : décembre ou janvier. Sa réponse me laisse pantoise :
-le 27 ou le 28 décembre, cela dépend du médecin-du médecin ? Pourquoi?
-parce que ça va être une césarienne
-pourquoi ? Il y a un problème de santé ?
-non, aucun, mais je suis trop vieille…
-quel âge ?
-35 ans
-mais j’ai eu ma première fille à 36 ans : un accouchement naturel qui a été parfait ! »
Elle est ébahie. J’insiste : la césarienne a sauvé bien des vies et il faut y recourir si c’est indispensable. Mais si, comme elle me l’assure, la grossesse se déroule bien et elle n’a aucun problème de santé, la naissance par les voies naturelles est meilleure pour la maman comme pour l’enfant. Je suis très persuasive, c’est un sujet qui me tient à cœur.
« Le médecin veut te faire une césarienne parce que c’est plus tranquille et plus rentable pour lui. Il peut en programmer une chaque demi- heure. Un accouchement naturel, il devra attendre des heures et des heures. Alors, juste pour s’enrichir et que ses fêtes de fin d’année ne soient pas perturbées, il joue avec ta santé et avec ton bonheur ! »
Elle est si déconcertée que je tempère : « de toutes façons, tout sera bien, naturel ou par césarienne, tu auras ton enfant et ce ne sera que du bonheur. »
Je la prends dans mes bras avec tendresse avant d’emporter mon filet de pêche. Mais cette conversation, où on n’a pas évoqué les élections mais qui est bien la plus nettement politique de la matinée, m’a donné le coup de grâce : le peuple est donc à ce point manipulable qu’il prend -ou accepte- une décision qui va si manifestement contre son intérêt ?
En quittant la petite marchande, j’ai pensé pour la première fois depuis deux semaines où je résiste à cette idée : « nous avons perdu ! »
Et pourtant des brésiliens résistent
Seulement voilà .il est bien là, et il vibre « mon » Brésil. Je suis impressionnée de l’élan avec lequel une partie de la population se mobilise : depuis les plus grands artistes jusqu’aux plus humbles citoyens, chacun prend position, chacun se donne pour mission de convaincre un abstentionniste de voter Haddad.
La vague de violence et d’agressions racistes et homophobes qui a suivi le résultat du 7 octobre est si effrayante qu’elle fait même peur à des gens qui ont voté Bolsonaro au premier tour sans être des fascistes.
Chacun de notre côté y va de son initiative : une réunion, une rencontre entre voisins, une activité culturelle, une méditation pour la Paix et pour l’Amour. Des messages, des clips, des chansons, débordant d’inventivité, de vitalité et d’intelligence (dont certains me reviennent par ricochet depuis l’Europe) circulent à plein régime.
Vendredi dans tout le Brésil s’organisent des soirées pour la démocratie et la fraternité. Nous ferons la fête dans mon village, à l’initiative des musiciens qui abondent ici. Nous célèbrerons les forces de Vie contre les forces de Mort : ce qui serait impensable dans la France si rationaliste et laïque fleurit ici comme une évidence. Alors la petite Espérance si têtue prend toutes ses grandes sœurs par la main. Et on se prend à croire que rien n’est encore joué…
C’est sur cet élan vital qu’il faudra s’appuyer, quel que soit le résultat dimanche prochain, pour ouvrir un chemin original qui nous protège de la peur et de la haine : une fois de plus Eros face à Thanatos…
Hannah Paris
Etat du Para
Brésil
25 octobre 2018
Notes
- xénophile : les Grecs avaient dans leur langage la xénophilie (l’amour des étrangers) et la xénophobie : nos langues latines n’ont curieusement conservé que le deuxième terme…
- Gilberto Gil : artiste, ex-ministre de la culture
- Mestre Moa : artiste afrodescendant assassiné la nuit des élections pour avoir défendu le PT
- Guarana : plante amazonienne. Sa graine, moulue, sert de base à des boissons qui donnent de l’énergie
- Buen vivir : concept fondamental des peuples andins intégré par les gouvernements d’Evo Morales en Bolivie et de Rafael Correa en Equateur, maintenant largement diffusé sur d’autres continents et qui rejoint les sagesses fondamentales d’Orient
- Qu’est-ce qu’être de gauche ? En France des manipulateurs expérimentés osent dire que les notions de gauche et droite n’ont plus de pertinence dans la société actuelle. Un bref essai de définition que je propose à ceux qui ont perdu la boussole : être de gauche c’est ne pas supporter l’injustice, ne pas considérer comme naturel que certains accaparent les richesses du monde au détriment d’autres qui sont privés de tout ; ne pas accepter l’oppression ; croire que Liberté, Egalité, Fraternité méritent d’être incarnées et défendues.
- https://www.alainet.org/es/articulo/195944 ferdorado@gmail.com
- Merci Greg !
- Parabens : félicitations !
Sylvie - Crapouille dit
Merci Hannah pour cette contribution extrêmement précieuse. En effet, inutile de s’attacher seulement à décrire ce que le programme de Bolsonaro mais réfléchissons à la façon, dont nous militants, au sens large (souvent pas liés à un parti politique précis, mais à une mouvance et à l’ensemble de valeurs fortes que représente l’idée de gauche), pouvons contribuer à transformer le rapport à la politique de millions d’être humains sur terre, pour que s’opère la bascule vers l’invention d’un imaginaire politique, incarné dans le Buen vivir. Autrement dire, comment faire avec les gens, et pas vers les gens, comment faire pour que « changer le monde, changer la vie »ne soit pas l’apanage de quelques uns, mais le désir de tous …
Vaste programme..?
PS : l’image de la carte du Brésil , vient des collections de la BnF