Nous vivons un moment historique au Brésil.
Le Brésil des riches a réussi à placer une Présidente élue par 54 millions de personnes dans une procédure « d’impeachement ».
C’est le deuxième coup d’État auquel nous assistons, en direct, au Brésil. Cette fois ci, menée par la droite civile, sans même le soutien actif des militaires.
C’est un coup d’état, parce que la Présidente Dilma Rousseff n’a commis aucun crime. Ce qu’ils appellent les “pedaladas fiscais” ou pédalage fiscal sur les comptes publics, est un artifice comptable, utilisé dans l’administration publique pendant le gouvernement de Fernando Henrique Cardoso, ou par divers gouverneurs d’État, ou maires, etc.
Le Président de la Chambre des Députés, Eduardo Cunha, à l’initiative de ce processus de destitution, possible futur vice-président, est un politicien ultraconservateur, évangéliste néo-pentecôtiste, homophobe, raciste et sur lequel pèsent plusieurs scandales de corruption, y compris des comptes secrets en Suisse, dénoncés par les procureurs helvétiques.
Dilma Rousseff, au contraire, n’a jamais été accusée d’un seul acte de corruption. Pourtant il faut reconnaitre que le Parti des Travailleurs, qui a été capable de réduire la misère et la fossé séparant riches et pauvres, le capital et le travail au Brésil, a commis des grosses erreurs, éthiques et politiques en même temps.
Au moment actuel, nous ne pouvons pas prédire le résultat du jugement politique de cet après-midi. Nous irons manifester, avec l’espoir que la crise puisse nous aider a mieux avancer.
Vous êtes dans nos cœurs pour avoir été des amis de toute la vie, par l’importance que vous avez eu dans nos vies et dans nos luttes du passé.
Grosses bises
Vera et Bruno
Le 17 avril 2016
Plus
Voir aussi l’article récent Approches du Brésil de Gérard Wormser repris de Sens-public sur les ressources inventoriées sur ce blog
Laisser un commentaire