« Une amie, chère bien que lointaine, Tessa, qui vit depuis de nombreuses années au Mexique, m’écrit : « c’est tellement difficile de faire comprendre ce qui se passe ici ». J’ai moi-même constaté cette difficulté à comprendre, et je me suis demandé pourquoi. J’ai interrogé la presse et surtout Tessa, qui m’a donné des informations précieuses que je reproduis en italiques. » Michèle Narvaez
La disparition des étudiants d’Ayotzinapa
En septembre 2014, l’information terrifiante de l’enlèvement, de la disparition, et de l’assassinat de 43 étudiants mexicains de l’école normale agraire d’Ayotzinapa, dans l’État du Guerrero, a suscité dans le monde entier de nombreuses réactions indignées, et des pétitions ont circulé sur les réseaux sociaux, exigeant que lumière et justice soient faites. J’ai signé, j’ai fait circuler, persuadée que tous mes amis relayeraient à leur tour, comme ils le font souvent sur d’autres thèmes, que sais-je, la disparition des abeilles ou la libération de prisonniers politiques au Moyen Orient . Et pourtant, il y a eu peu de réactions. Une autre amie d’Amnesty International m’a toutefois confirmé que son organisation accordait beaucoup d’importance à ce dossier, et projetait d’ouvrir une antenne à Mexico, ce qui a été le cas.
Mais depuis, les « 43 d’Iguala » sont petit à petit entrés dans l’oubli en France
Bien sûr, il y a eu des arrestations : celle de 22 policiers municipaux qui auraient remis les étudiants aux « narcos » du cartel des « Guerreros Unidos », et celle, deux mois plus tard, du maire d’Iguala, maire de centre gauche, lié à l’un des cartels de la drogue, et de son épouse, sœur de chefs mafieux. L’explication fournie est que le maire aurait craint que les étudiants ne viennent perturber une réunion organisée par son épouse. Et les corps auraient été brûlés par les narcos dans une décharge, identifiée depuis comme celle de Cocula, avant d’être dispersés dans une rivière.
Fin de l’affaire ?
C’est ce que souhaitent le gouvernement mexicain et la procureure générale du Mexique, Arely Gómez, qui se dit prête à clore le dossier (Jesús Murillo Karam, le procureur précédent, a été démissionné en février 2015 à cause des multiples « erreurs » dans l’enquête d’Ayotzinapa et surtout de la manipulation de l’enquête sur le massacre de Tlatlaya le 30 juin 2014, quand des soldats ont tué 22 personnes, membres présumés d’une bande armée à Tlatlaya, dans l’État de Mexico [1].
Et pourtant, on est bien loin de connaître la vérité
Malgré les innombrables doutes émis sur la réalité des faits, le gouvernement mexicain a en effet imposé une chape de plomb sur les enquêtes diligentées en 2014.
Selon le journal >Le Monde, au terme de leur mission, les experts de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) ont présenté, fin avril, un rapport de plus de 600 pages dans lequel ils regrettent de n’avoir pu travailler sereinement à l’élucidation de cette affaire. Ils ont déploré pendant une conférence de presse à Mexico que le bureau du procureur général ne leur ait pas permis d’interroger à nouveau les membres emprisonnés d’un cartel ayant avoué avoir assassiné les étudiants. Ils l’ont aussi accusé de ne pas leur avoir transmis dans les temps certaines informations et d’avoir ignoré des pistes d’enquête qui lui avaient été suggérées.
Selon le rapport des experts, certaines preuves, qui auraient pu donner une nouvelle orientation à l’enquête, ont été remises avec des délais tels que cela équivalait à « accorder l’impunité » aux auteurs de ce crime. Le rapport dénonce aussi des cas possibles de tortures sur les suspects incarcérés, 80 % d’entre eux ayant présenté de graves blessures après leur arrestation. Les experts n’ont jamais pu enquêter sur la police fédérale, pourtant présente à Iguala,ni interroger les militaires déployés dans la ville au moment des premières attaques contre les étudiants. Et ils n’ont pas eu accès aux photos et vidéos détenus par l’armée et la police fédérale.
Le gouvernement mexicain a remercié les experts de la CIDH pour leur rapport, n’a pas renouvelé leur mandat, et les a poliment congédiés.
Quant aux experts de l’EAAF (Équipe argentine d’anthropologie médicolégale), ils restent, parce qu’ils ont été appelés par les familles, et non par l’État, mais ils auront sûrement de moins en moins accès à l’enquête. Selon eux, il n’existe aucune preuve scientifique permettant de penser que les cadavres trouvés à Cocula sont ceux des étudiants disparus.
Selon mon amie Tessa, « il n’y a pas de cadavres trouvés à Cocula. Seulement des sacs poubelles pleins de cendres ou de débris d’os tellement calcinés qu’on ne peut même pas affirmer qu’ils sont humains, encore moins en tracer l’ADN. Et ce qu’affirme l’EAAF est qu’ils ne savent pas si ces sacs ont été ou non trouvés dans la rivière San Juan, comme l’affirme la version officielle. Les experts de l’EAAF disent encore qu’ils ne comprennent pas comment, dans tout le tas de cendre , il y avait un seul fragment d’os (une phalange) non calciné, le seul identifié par le laboratoire autrichien chargé de faire des tests ADN sur une cinquantaine de fragments, tous inutilisables… sauf celui-là. »
Le dossier de l’enquête officielle étudié par les experts ne mentionne pas non plus que la veille de la « trouvaille » des sacs de cendres dans la rivière, le Directeur des enquêtes criminelles, Tomas Zerón, était allé personnellement sur le lieu de cette future découverte avec un des accusés, arrêté la veille et abondamment torturé, censé avoir mené la police jusqu’au site en question le jour suivant. Cette visite ne figure nulle part, la promenade du prisonnier n’a été autorisée par personne, et Zerón s’embrouille dans ses explications, mais il reste en place et rien ne se passe. Sans compter que pendant plusieurs semaines, en novembre 2015, le site de la décharge où les restes humains ont été entreposés n’a pas été surveillé, si bien que les éléments trouvés sur place pourraient avoir été manipulés. « Ces nouveaux éléments jettent de sérieux doutes sur l’enquête menée par les autorités mexicaines dans cette affaire. L’empressement du procureur général à clore ce dossier en se fondant sur ce qui s’avère désormais une position biaisée ne reposant sur aucune preuve commence à évoquer une imposture. Il est impératif que le Bureau du procureur général permette maintenant à l’EAAF d’accéder librement à ses dossiers et de poursuivre son contrôle indispensable de l’enquête », a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
Un paysage politique complexe et chaotique
Le Mexique est un grand pays « démocratique », sur le papier en tout cas, comme bien d’autres pays eux aussi définis, sur le plan de leur régime politique, comme des démocraties. C’est une république fédérale, et, sur le plan économique, il est classé parmi les vingt premières puissances mondiales. C’est un pays éminemment touristique et soucieux de son image. Ce souci explique sans doute la grande satisfaction exprimée par son président, Enrique Peña Nieto, quand il a effectué, entre lundi 13 et jeudi 16 juillet 2015 la première visite d’État d’un président mexicain en France depuis 18 ans, le Mexique étant mis à l’honneur avec la présence de 156 membres de son armée et de sa gendarmerie, qui ont ouvert la parade du 14 juillet, invitation exceptionnelle pour un pays latino-américain.
Comment expliquer que le gouvernement français ait accepté de se voiler la face ? L’attitude de notre diplomatie s’explique peut-être par le souhait de tirer un trait sur l’affaire Florence Cassez, et de remercier le président mexicain d’avoir acté la libération de la française en 2013. On sait que les voies de la diplomatie ne coïncident pas toujours avec les exigences de la morale.
Mais, bien plus grave comment expliquer que dans une véritable démocratie, et dans un État de droit, une telle mascarade, de telles atteintes aux droits fondamentaux de la personne humaine, soient possibles, sans que la société ne se révolte ? Doit-on en conclure que le Mexique n’est ni une démocratie, ni un État de droit ?
Le Guerrero, situé entre Acapulco et Mexico, est une zone de non-droit, tenue par les trafiquants de drogue, qui fournit une grande partie de l’opium mexicain et par laquelle transite aussi la cocaïne. Qui emprunte ses routes la nuit se met en péril. Dans cet État – mais ce n’est pas le seul au Mexique – règnent la corruption (des maires, des pouvoirs publics, des policiers, des militaires), et la violence : meurtres collectifs, tortures, enlèvements, tout ceci n’est guère nouveau dans un pays où on compte 22 000 disparus depuis 2006, et où l’assassinat des journalistes [2] n’étonne plus personne : en juillet 2015, Ruben Espinosa, un photojournaliste qui dénonçait la corruption du gouverneur de Vera Cruz a été retrouvé assassiné, et encore plus récemment, le 9 février, le corps d’Anabel Flores Salazar, enlevée la veille, a été retrouvé dans la région de Vera Cruz, à demi dénudé, la tête entourée d’un sac plastique : cette journaliste de 32 ans spécialisée dans les enquêtes criminelles, travaillait pour de nombreux organes de presse. Elle avait été arrêtée par des hommes en uniforme…
Je laisse encore la place à Tessa :
J’ai lu de près les 600 pages du rapport du GIEI (les experts de la CIDH).
Il est admirable, et désespérant.
Ils décrivent en détail et preuves à l’appui (ce qu’ils ne peuvent pas prouver, ils n’en parlent pas, et il y en aurait pour 600 pages de plus) les mécanismes qui font qu’il n’y a pas de justice au Mexique, que l’impunité est de l’ordre de 98 % des crimes (98 % : on se demande pourquoi ils se fatiguent à payer des juges) et que les prisons sont pleines d’innocents ou de gens sans doute coupables d’une chose mais certainement détenus et parfois condamnés pour une autre.
Le Guerrero, situé entre Acapulco et Mexico, est une zone de non-droit, tenue par les trafiquants de drogue, qui fournit une grande partie de l’opium mexicain et par laquelle transite aussi la cocaïne. Qui emprunte ses routes la nuit se met en péril. Dans cet État – mais ce n’est pas le seul au Mexique – règnent la corruption (des maires, des pouvoirs publics, des policiers, des militaires), et la violence : meurtres collectifs, tortures, enlèvements, tout ceci n’est guère nouveau dans un pays où on compte 22 000 disparus depuis 2006, et où l’assassinat des journalistes [2] n’étonne plus personne : en juillet 2015, Ruben Espinosa, un photojournaliste qui dénonçait la corruption du gouverneur de Vera Cruz a été retrouvé assassiné, et encore plus récemment, le 9 février, le corps d’Anabel Flores Salazar, enlevée la veille, a été retrouvé dans la région de Vera Cruz, à demi dénudé, la tête entourée d’un sac plastique : cette journaliste de 32 ans spécialisée dans les enquêtes criminelles, travaillait pour de nombreux organes de presse. Elle avait été arrêtée par des hommes en uniforme…
Le pays est donc malheureusement habitué à ces horreurs et à cette connivence entre les autorités et le crime organisé. La disparition des 43 étudiants a provoqué une vague d’indignation dans le pays, et encore aujourd’hui, de nombreux citoyens, dont les membres des familles éprouvées, manifestent régulièrement en tenant des affiches qui montrent les visages des étudiants et ces mots : « Nos faltan 43, ¿Donde están ? » (Il nous en manque 43, où sont-ils ?). Les gens sont presque toujours, malgré tout, solidaires quand le malheur (la violence, l’injustice, ou le simple malheur) frappe près d’eux; et c’est déjà beaucoup. Tu sais comment s’organisent les familles de personnes disparues? Elles ne font même plus pression pour que la police enquête, pour que la justice fasse son boulot: c’est épuisant, beaucoup trop cher et inutile. Non. Elles forment des équipes de recherche qui parcourent les campagnes, les terrains vagues, sur la foi d’informations de voisins ou d’anonymes, avec des piques pour sonder le terrain là où il semble avoir été remué; et ces piques, ils les enfoncent et ils reniflent la pointe pour savoir si ça sent la mort. Et quand ils trouvent des fosses clandestines (ils en ont trouvé déjà plus de 300, dans le Guerrero, le Coahuila, Durango, Chihuahua, Veracruz), ils appellent la police et demandent que le lieu soit gardé, que les corps soient déterrés correctement et si possible identifiés. Et ils restent monter la garde parce que parfois la police met des jours à venir, ou ne vient pas du tout ; et parfois, elle vient avec des pelles mécaniques et déterre les corps comme si c’était des ordures à emporter à la décharge. Et ceux du Nord sont devenus tellement pros qu’ils ont envoyé leurs meilleurs « chercheurs de tombes » donner une formation technique aux familles de Veracruz, qui viennent à peine de s’y mettre, et les accompagner dans leurs premières recherches, parce qu’il n’y a pas mieux que la formation sur le tas…
Oui, vraiment, c’est une situation difficile à comprendre pour nous, de l’autre côté de l’océan, une situation à la limite de la vraisemblance, et une situation formidablement occultée par l’industrie du tourisme : le Mexique est le huitième pays du monde en réception de touristes internationaux et le quatorzième en captation de devises. Avec ces chiffres, le tourisme représente plus de 13,2 % du PIB mexicain, il génère plus de 5 millions d’emplois [4] . Ce sont surtout le Canada et les États-Unis qui fournissent la plus grande quantité de touristes.
Des écoles agraires d’un autre temps
Quant à la gauche mexicaine, elle n’a pas su se renouveler et proposer une alternative crédible. Les partis politiques de gauche se sont moulés dans le système. La guérilla zapatiste semble limiter son action à l’État du Chiapas et ne fait plus beaucoup parler d’elle sur le plan international. Et une partie de l’extrême-gauche est restée bloquée à l’époque des kholkozes et des sovkhozes : l’école normale agraire d’Ayotzinapa en est un bon exemple.
Selon Tanalis Padilla, historienne au Dartmouth College, aux États-Unis, et spécialiste des mouvements révolutionnaires paysans, les étudiants des écoles normales rurales ont constamment été visés par les autorités [5]. « Ces écoles nées en 1935 dans un contexte socialiste, précise-t-elle, sont héritières des principes de la révolution établis sous le gouvernement de Lázaro Cárdenas, qui a amorcé à cette époque les réformes agraires et éducatives. L’éducation rurale était l’une des priorités du gouvernement, notamment pour que les enseignants implantés dans les communautés aident les paysans à réclamer les Ejidos communautaires (terres communales). » Les écoles normales rurales, construites pour la plupart sur des haciendas expropriées, sont organisées en structures coopératives, selon le principe d’autosuffisance et d’autogouvernance, et forment ensemble les futurs enseignants et les paysans qui seront des organisateurs communautaires et des guides de la révolution. Les gouvernements suivants, qui ont vidé les réformes de leur contenu révolutionnaire et transformé le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) en régime dictatorial au service de l’oligarchie, ont tout fait pour « mater » ces écoles. En mars 1968, le journal El Universal publiait une déclaration de la Confédération de la jeunesse du Mexique, organisation liée au PRI, affirmant que : « Les écoles normales rurales, contaminées par des sentiments anti-patriotiques, devraient être fermées. Elles sont devenues le centre de l’agitation politique et il est trop coûteux d’entretenir ces institutions parasites ». En 1969, le président Gustavo Diaz Ordaz ordonne la fermeture de 14 des 29 écoles rurales, qu’il considère comme des « nids de communistes », et ouvre une période de criminalisation systématique des étudiants, la « guerra sucia » (la « guerre sale »), au cours de laquelle les militaires mexicains eurent recours aux disparitions forcées et à la torture pour réprimer les mouvements d’opposition.[6]
Aujourd’hui encore les enfants de paysans pauvres peuvent obtenir une bourse pour étudier dans les écoles agraires. À Ayotzinapa, raconte Michel Eltchaninoff [7] règne une ambiance « léniniste »: affiches ou peintures murales représentant les héros des révolutions cubaine, soviétique et mexicaine, visage omniprésent du Che… Ironie du sort, le groupe qui s’est retrouvé bloqué à Iguala était chargé de faire une collecte et « d’emprunter » des bus pour aller à Mexico, comme chaque année, à la marche qui commémore le massacre d’étudiants du 2 octobre 1968. C’est sur le retour qu’ils ont subi une attaque en règle des policiers, mais aussi d’individus non identifiés.
Mais les étudiants des écoles agraires ne sont pas forcément bien vus par la population, en raison de leur caractère « activiste », et peut-être de leurs références dépassées. Cette situation me rappelle un épisode vécu en Colombie dans les années 90 : à l’occasion de négociations pour libérer un couple de français enlevés par les FARC, je me suis retrouvée dans la forêt tropicale avec de très jeunes guérilleros, plus naïfs que méchants, qui m’ont montré fièrement un document jauni, leur grammaire et leur bible : les actes du Congrès du Parti communiste d’URSS, le XXe si mes souvenirs sont bons. Rencontre bien surréaliste, et choc des imaginaires ! L’histoire ne se périme pas partout de la même façon. Le Mexique est peut-être à la fois très arriéré si on regarde l’idéologie de ses jeunes révolutionnaires et très à la pointe de l’évolution du capitalisme si on regarde les accommodements du pouvoir politique avec l’univers mafieux…
Et je me demande si notre vocabulaire n’est pas lui aussi périmé : Michel Eltchaninoff, brossant rapidement l’histoire du Mexique, évoque curieusement un premier modèle rousseauiste, celui du PRI à ses débuts, mais il lui aurait manqué l’ingrédient de la vertu ! Puis le PRI a été remplacé par le PAN (Parti d’action nationale), de droite, qui aurait appliqué un modèle hobbesien. Et il regrette qu‘une solution libérale inspirée de Locke ne soit pas envisageable pour l’instant. Mais ne sont-ce pas encore et toujours nos mots, nos concepts européens, notre vision politique du monde ? Ne plaquons-nous pas notre histoire sur des histoires profondément autres ? Que mettre aujourd’hui derrière les mots « démocratie », ou « révolution », ou « pouvoir du peuple », quand ils sont utilisés pour désigner des réalités aussi radicalement différentes, selon les continents ou les pays ?
La seule chose qui ne se périme pas, qui hurle depuis des siècles, toujours égale, c’est la plainte des femmes, des mères, des épouses, des sœurs, quand elles réclament en vain les corps de leurs disparus.
par Michèle Narvaez
[1] Les autorités militaires ont affirmé que les victimes avaient été tuées dans des échanges de coups de feu avec des hommes armés. Cependant, la Commission nationale des droits humains (CNDH) et la commission d’enquête spéciale du Congrès ont conclu séparément que la plupart des victimes n’étaient pas mortes lors de cet affrontement, comme l’avait affirmé le ministère de la Défense, mais avaient été abattues alors qu’elles ne représentaient plus de menace pour les soldats. Le 2 juillet 2015, des organisations mexicaines de défense des droits humains ont dévoilé l’ordre qui avait été donné avant l’opération par le 102e régiment d’infanterie: « Les troupes mèneront des opérations d’envergure durant la nuit et réduiront leurs activités durant la journée, afin de descendre les criminels pendant la nuit, car c’est à ce moment-là que la plupart des crimes sont commis. »
[2] On peut lire aussi : Violencia feroz contra periodistas en México: Artículo 19 – Polemon,
Informe Anual de Violencia contra la Prensa 2015 – Article 19 et
Periodistas protestan en Iguala por el asesinato de Francisco Pacheco – Sinembargo
[3] Le mensuel Philosophie Magazine d’avril 2016 propose un article détaillé de Michel Eltchaninoff : « Marxistes contre narcos, enquête dans le chaos mexicain ». Il rend compte de son voyage dans le Guerrero et à Mexico.
[4] Selon Wikipédia.
[5] Citée par Françoise Escarpit, journaliste, correspondante au Mexique pendant de nombreuses années, que l’on peut entendre parler des écoles normales rurales et des raisons de leur stigmatisation dans le dossier Mexique : la répression des écoles rurales – Altermondes.
[6] Toujours selon Françoise Escarpit.
[7] Article cité.
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