Dans la Terre pépinière, un arbre…
un arbre un peu isolé sous le ciel moiré, safrané.
Un arbre d’effluves, d’essences mêlées…
de tiaré, de manguier, de figuier, de pêcher, de noyer… de Liberté.
Et des branches aux formes incertaines, noueuses, rieuses, rugueuses, aventureuses.
Une écorce ni gracile ni fragile.
Une peau plutôt, une peau tannée, mouchetée, ridée, une peau aguerrie à la vie.
Un arbre aux racines d’origine lointaine poussant sous les pavés usés de marches répétées, d’enjambées sans compter pour rester dignes, solidaires, unis/noués comme tronc de vigne.
Un arbre nourri d’engrais différents où coule lentement, consciemment la sève du Temps oui, un arbre conscient qu’il n’est jamais trop tard pour égaliser les parts, qu’il n’est pas trop tard pour respecter dans la res publica et l’agora et le douar.
L’Arbre Rare, l’arbre de Nous, l’arbre Debout.
Bizet dit
La question que je me posais, ma chère Carmen, c’est où tu les trouves tes arbres, car tu les évoques bien, ils sont drôlement jolis, peuchère et comment tu fais pour les faire rentrer dans ton joli poème.
Alors les amis ils peuvent déposer des fleurs autour, et comme ça tous ensemble on fabrique un grand bouquet.
Et on peut toujours en ajouter, le cercle s’agrandit toujours, comme le cercle des poètes disparus, euh non comme une ronde d’amis qui n’ont pas du tout disparu !
Bravo Carmen, continue de nous enchanter !