Notre pays doit faire face aujourd’hui à une violence des mémoires. En dépit de l’immense travail accompli par les historiens dans le champ des études postcoloniales depuis une vingtaine d’années, la société française semble encore en difficulté pour transmettre et enseigner son histoire coloniale. Un passé qui ne passe pas. En conséquence, nous assistons aujourd’hui à une forme de cloisonnement inédit des mémoires qui prend la forme de la communautarisation du souvenir.
Pour bâtir une histoire partagée et apaisée, même si lourde de contradictions, il est encore nécessaire de revenir sur ce passé colonial qui ne passera qu’à condition d’en prendre la mesure : c’est-à-dire de l’affronter, de le connaître, d’en discuter, de le comprendre.
Ce dialogue vise à mener une bataille culturelle décisive pour sortir de la violence des mémoires et à affronter enfin, par une prise en compte sereine de l’histoire, les enjeux du présent. Ils permettent ainsi de mieux comprendre les tensions culturelles actuelles, d’autant plus fortes depuis les attentats de janvier et novembre 2015. Il souligne la matrice coloniale dans l’imaginaire de séparation que le Front National développe et « propose » comme clé de lecture à tous ceux que la mondialisation exclue, un imaginaire de « sudiste » (au sens de la guerre civile états-unienne) pour « petits blancs ».
Ouvrage commun de l’écrivain Alexis Jenni et l’historien Benjamin Stora
« Les mémoires dangereuses » – Éditions Albin Michel – 2016
Liens utiles à l’occasion de la sortie de l’ouvrage
- Écouter l’émission de France Inter avec Benjamin Stora du 3 janvier 2016 disponible jusqu’au 28/09/2018
vtc vallbone dit
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